L’agriculture en PACA : Une activité économique inscrite dans la vie de la région

L’agriculture régionale garde une place prépondérante dans la vie économique en sachant valoriser les différentes spécificités de ce territoire varié.
Chaque recoin de terre et chaque type de sol possédant des caractéristiques particulières sont valorisé par le monde agricole.
La région Provence Alpes Côte d’Azur conserve quelques 611 milliers d’hectares de superficie agricole utilisée par les exploitations.

  • 18 % de « Grande culture » regroupant céréales, oléagineux, protéagineux : La filière est représentée largement par la culture du Blé dur avec plus de 5 000 producteurs dans la région produisant environ 390 000 tonnes. La production est  principalement structurée en coopératives avec deux entreprises de taille importante et 7 unités de taille moyenne ou petite. A ces coopératives, s’ajoutent une union de stockage et deux unions commerciales.
  • 1 % de « Cultures fourragères » et 45 % de superficies toujours en herbe : Ces surfaces sont très importantes dans les zones d’élevage de la région, en particulier la prairie permanente. Les prairies temporaires sont quant à elle essentiel dans l’assolement des exploitations agricoles, plus productives, elles sont par voie de conséquences plus exigeantes et demandent plus d’attention pour leur culture. Généralement autoconsommées, soit en pâture des animaux, soit stockées en foin pour une redistribution hivernale, les excédents sont commercialisés sur la région PACA ou exportés vers l’Italie.
  • 15 % de « vignes » : Ce sont près de 7 900 exploitations dans la région qui travaille la vigne aussi bien sous forme coopérative qu’individuel. Toutefois, le mode de vinification est essentiellement coopératif, 18 % seulement des exploitations vinifiant en cave particulière 77 % des surfaces sont destinées aux vins AOP et 15 % sont destinées aux vins IGP. Le reste des surfaces en vignes est réparti entre les vins sans indication géographique, les vignes à raisins de table, les pépinières viticoles et les vignes mères. En 2011, la production totale, en hausse par rapport à l’année précédente, s’élevait à 4,2 millions d’hectolitres. Le Grenache et Syrah, cépages noirs traditionnels de la région, occupent plus de 50 % des surfaces viticoles de la région à eux deux. Les autres cépages noirs traditionnels (Carignan, Cinsault et Mourvèdre) occupent 20 % des surfaces et sont particulièrement présents dans le Var. Enfin, Cabernet Sauvignon et Merlot, cépages d’origine bordelaise, occupent chacun 3 % du vignoble. Les cépages blancs sont moins présents, même si l’Ugni Blanc joue un rôle important notamment pour la production de vins de bases pour effervescent. Vermentino et Grenache blanc sont les deux autres cépages blancs faisant partie des 11 premiers cépages.
  • 6 % de « vergers » : La production fruitière représente 28 % de la valeur de la production agricole régionale, elle se répartit essentiellement sur les Bouches du Rhône (42 %), le Vaucluse (36 %) et les deux départements alpins (21 %, centrés sur la vallée de la Durance). 8 200 exploitations ont des surfaces en vergers. Les principales productions en PACA sont la pomme avec 420 000t ; le raisin de table avec 37 000t ; la cerise avec 18 000t ; la poire avec 100 000t ; les pêches et nectarines avec 120 000t ; l’abricot avec 26 000t et la fraise avec 4 500t. Le reste des arbres fruitiers étant le noyer, le prunier, les agrumes et les amandiers.
  • 2 % de « cultures légumières » : La production légumière en PACA se caractérise par la grande diversité des produits et des modes de production. Elle est concentrée dans les Bouches du Rhône (54 % des exploitations légumières), le Vaucluse (32 %) et le Var (13 %). Les principales cultures sont la tomate, les salades, les melons et les produits de la ratatouille. Vient ensuite une palette de produits très diversifiés : épinards, pommes de terre primeur, artichauts, choux-fleurs, plantes aromatiques vendues en vert (persil, basilic etc..), certaines exploitations se spécialisant sur une seule production. Cette activité emploie 7 800 équivalents temps plein (ETP) dont près de la moitié assurée par des saisonniers.
  • « Les plantes à parfum et aromatiques : En Provence-Alpes-Côte d’Azur, un millier d’exploitations agricoles cultivent des plantes à parfum et des plantes aromatiques sur près de 14 000 hectares.  Il s’agit essentiellement de lavande et de lavandin sur les plateaux secs et calcaires de Haute Provence mais aussi de nombreuses autres espèces (sauge sclarée, thym, romarin, estragon, menthe poivrée, sarriette …) cultivées sur des surfaces plus modestes. Certaines de ces espèces, comme les plantes à parfum de la région de Grasse (rose de mai, violette, jasmin, fleur d’oranger), bien qu’en recul du fait de la forte pression foncière, dégagent encore une forte valeur ajoutée au mètre carré. La filière s’est organisée autour de produits misant sur la qualité : lavande AOC « huile essentielle de Haute Provence », label rouge « herbes de Provence » pour les plantes aromatiques, agriculture biologique. La production étant destinée majoritairement à la distillation, la modernisation des itinéraires de récolte-distillation a été une préoccupation forte pour la filière qui a réalisé des investissements importants. Cette modernisation s’avérait d’autant plus nécessaire que l’industrie des parfums, arômes et cosmétiques, sous l’influence du consommateur, est souvent à la recherche de produits naturels de ce type.

La région Provence Alpes Côte d’Azur conserve également une économie autour de la production animale

Avec près de 2 000 éleveurs et 600 000 brebis, PACA est la 3ème région française de production ovine. Les deux départements alpins (04 et 05) regroupent près de 60% de l’effectif régional. En haute et moyenne montagne, l’élevage ovin est la production majoritaire et constitue souvent la dernière activité agricole de nombreux villages. Dans la zone des Préalpes et de la Haute-Provence, socle de la production régionale, l’élevage est associé à des productions très diversifiées et les troupeaux sont de taille moyenne (300 à 600 brebis). Enfin dans la vallée du Rhône et le littoral méditerranéen l’élevage ovin est concentré dans la Crau et le Comtat, et pratique la transhumance estivale vers le massif alpin. Les troupeaux sont importants (500 à 2000 brebis). Le département des Bouches du Rhône représente ainsi plus de 20% de l’effectif régional. Mérinos d’Arles, Mourérous et Préalpes du Sud sont les trois races rustiques, bien adaptées au terrain et au climat d’une région qui pratique encore massivement la grande transhumance estivale vers les alpages (500 000 brebis transhument chaque année). 36 % des éleveurs et 46% des brebis appartiennent à une OP. La production est à 80% d’agneaux de boucherie.

La région Provence Alpes Côte d’Azur, une région agricole avec de exploitations très diversifiées

Près de 3 600 exploitations de PACA (soit 16 % de l’ensemble), pratiquent une activité de diversification, la principale étant la production d’huile d’olive (7 % des exploitations). Les activités d’accueil à la ferme (hébergement, activités de loisirs et, plus marginalement restauration) sont présentes dans près de 6 % des exploitations agricoles de la région. Les producteurs d’huile d’olive se distinguent des autres exploitations diversifiées par un profil spécifique ; ce sont plus souvent des exploitants individuels, sur de petites surfaces (75 % sont des exploitations de moins de 10 hectares) ; ils sont nettement plus âgés que les autres exploitants (près de la moitié d’entre eux a 60 ans ou plus) et peu qualifiés, en particulier en terme de formation agricole (plus des trois quarts d’entre eux n’ont aucun diplôme agricole). Le profil des exploitants pratiquant une transformation du lait est presque opposé : plus jeunes, plus qualifiés. Les viticulteurs sont relativement nombreux à héberger des touristes. La restauration ou les activités de loisir sont plus fréquentes chez les éleveurs.