L’agriculture, plus que des chiffres
La filière agricole, 4e employeur de France, joue un rôle capital dans l’économie française. Avec des milliers d’exploitations diversifiées à travers le pays, elle génère une contribution significative au PIB national. Plus qu’une simple industrie, l’agriculture tisse des liens étroits avec l’emploi, offrant des opportunités professionnelles à travers ses différents maillons, de la production à la transformation.
La filière agricole assure également la souveraineté alimentaire du pays. En maîtrisant la production locale, la France réduit sa dépendance aux marchés internationaux et garantit un approvisionnement constant en denrées essentielles. .
Les résultats 2024 de l’enquête Besoins de Main d’œuvre de France Travail
L’étude récente « Besoins en Main-d’Œuvre 2024 » menée par France Travail offre un aperçu précieux de la dynamique du marché du travail dans le secteur agricole français. Au cœur de cette étude se trouvent des données cruciales révélant les intentions d’embauche, les métiers les plus demandés et les défis auxquels sont confrontés les employeurs.
Les intentions d’embauche et les défis rencontrés
L’une des conclusions les plus marquantes de l’étude est la baisse des intentions d’embauche en agriculture, chutant de 8,1% par rapport à l’année précédente. Cette diminution est particulièrement significative, avec 225 830 projets de recrutement prévus pour 2024, soit 2 450 de moins qu’en 2023. Une tendance qui soulève des préoccupations quant à la capacité du secteur à répondre à ses besoins en main-d’œuvre.
De plus, plus de la moitié des projets de recrutement (52%) sont considérés comme difficiles par les employeurs, représentant une augmentation de 2,3 points par rapport à l’année précédente. Cette difficulté croissante à pourvoir les postes disponibles met en évidence un défi majeur pour les entreprises agricoles, qui luttent pour trouver des candidats qualifiés.
Les métiers les plus demandés et les besoins spécifiques :
Parmi les métiers les plus demandés figurent les conducteurs d’engins agricoles ou forestiers, les ouvriers du conditionnement, du tri et de l’emballage, ainsi que les conducteurs routiers. Ces postes, essentiels au bon fonctionnement du secteur, représentent respectivement 6,1%, 1,1%, et 0,6% de l’ensemble des intentions d’embauche.
Ces données mettent en lumière les besoins spécifiques du secteur agricole et agroalimentaire pour 2024, soulignant la nécessité de trouver des solutions innovantes pour attirer et retenir les travailleurs qualifiés.
Pour relever ces défis, il est essentiel que les entreprises agricoles adoptent des stratégies innovantes pour attirer et fidéliser les travailleurs, afin de garantir la viabilité et la croissance de ce secteur vital pour l’économie nationale.
En mettant en lumière les besoins actuels et futurs du secteur agricole, cette étude souligne l’importance de développer des solutions adaptées pour répondre à ces défis, contribuant ainsi à assurer un avenir prospère pour l’agriculture française.
Les chiffres de l’emploi saisonnier en agriculture
L’étude mentionne que 83,2% des projets de recrutement sont à caractère saisonnier. La distinction entre les emplois saisonniers et non saisonniers est importante dans le secteur agricole, souvent caractérisé par des besoins saisonniers marqués en main-d’œuvre, particulièrement pendant les périodes de récolte ou d’autres cycles agricoles.
L’Apec estime qu’entre 70 000 et 100 000 saisonniers seront nécessaires pour les récoltes de fruits et légumes en France en 2024
Les chiffres de l’enseignement agricole
Le rapport du ministère de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire en 2024 met en lumière l’ampleur de l’enseignement agricole en France :
- 215 000 élèves, étudiants et apprentis formés dans l’enseignement technique et supérieur agricole.
- 800 établissements publics et privés offrant une formation agricole sur tout le territoire.
- Plus de 2,2 milliards d’euros alloués par le ministère de l’Agriculture à l’enseignement, la recherche et l’innovation agricoles.
- Une augmentation du nombre d’apprentis, passant de 18 000 en 1995 à environ 45 000 en 2023.
